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Texte libre

 

 

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18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 22:52

 

 

PORTRAIT D’ANNA DE NOAILLES

 

La demeure de la comtesse de NOAILLES, fut un des lieux mondains de la vie parisienne du début du xxème siècle.

 

Elle qui vénère sa mère pianiste et dira « Je suis issue toute entière du bois de ton piano »  recevra  le grand  prix de littérature décerné  par l'Académie française et deviendra  la  première femme élue à l’académie de Belgique

 

SARAH BERHNARDT  dira que la  comtesse de NOAILLES est « le plus grand des poètes »

 

Son œuvre dépeint  la nature, l’amour, la mort mais avec lyrisme.

 

« Je vous laisse ce cœur et toute son histoire,

Et sa douceur de lin,

Et l’aube de ma joue, et la nuit bleue et noire

Dont mes cheveux sont pleins ».

 

En 1921 parait « Les Forces éternelles» évocation des batailles de la Marne

 

Elle côtoie André GIDE, LINDBERGH, COCTEAU, COLETTE,  VALERY, MAURIAC…..

 


Réticente à la nouvelle vague qui surgit, celle du surréalisme et du dadaïsme elle n’hésitera pas  attaquer André Breton.

 

 

Quand  PROUST devient célèbre elle est consternée……

 

Elle ne suit pas l’évolution de son époque et incarne  une certaine désuétude face aux courants littéraires des années folles.

 

Aujourd’hui cette flamboyante poésie est très loin de nos préoccupations….Et pourtant...

 

«Et le jour où je serai morte

Vous direz à ceux qui croiront

Que j’ai poussé la sombre porte

Qui mène à l’empire âpre et rond :

"Je l’ai vue errer et sourire

Et s’en aller dans le soleil".

                      *  *  *                    

 
 

« Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]

Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,

Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,

Je songe qu'il serait juste, propice et tendre
D'expirer dans ce calme instant
Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que la paix de son coeur content.

Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
Où, seule, j'eus si peur d'aller ;
La tombe me serait un moins sombre mystère
Que vivre seule et t'appeler.

Et je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L'emmêlement de nos genoux... »

  

 

COCTEAU restera fidèle à Anna et lui consacrera son dernier livre en 1963 : « Jean Cocteau et Anna de Noailles Correspondance »

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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 19:26

ECRIVAINS  EN L’AN 1920

 

 

 

ANDRE BRETON et PHILIPPE SOUPAULT

 

 

Les champs magnétiques

"Écrire le plus vite possible, sans ratures ni retouches, tout ce qui passe par la tête au moment de l’écriture »

Extrait : 

«Les villes que nous ne voulons plus aimer sont mortes. Regardez autour de vous  il n'y a plus que le ciel et ces grands terrains vagues que nous finirons bien par détester.

 Nous touchons du doigt ces étoiles tendres qui peuplaient nos rêves.

Là-bas, on nous a dit qu'il y avait des vallées prodigieuses : chevauchées perdues pour toujours dans ce Far West aussi ennuyeux qu'un musée ».

   

PAUL VALERY





 Le cimetière marin

« Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs! ».

 

COLETTE

 

Chéri

 

 

 

« On ne me croit même plus méchant », pensa-t-il avec amertume. « C’est que je ne le suis plus. Ah ! Quel mal m’a fait la femme que j’ai quittée… D’autres l’ont laissée pourtant, elle en a laissé d’autres… Comment vivent, à cette heure, Bacciocchi, par exemple, Septfons, Spéléïeff, tous les autres ?… Mais qu’ont de commun tous les autres et moi ?… Elle m’appelait « petit bourgeois » parce que je comptais les bouteilles dans sa cave. Petit bourgeois, homme fidèle, grand amoureux, voilà mes noms, voilà mes vrais noms, et elle, toute vernie de larmes à mon départ c’est pourtant elle, Léa, qui me préfère la vieillesse, elle qui compte sur ses doigts, au coin du feu : « J’ai eu Chose, Machin, Chéri, Un tel… » Je croyais qu’elle était à moi, et je ne m’apercevais pas que j’étais seulement un de ses amants. De qui puis-je ne pas rougir, à présent ?… »

 
MARCEL PROUST


Le coté de Guermantes

 
« Il en est du sommeil comme de la perception du monde extérieur. Il suffit d'une modification dans nos habitudes pour le rendre poétique, il suffit qu'en nous déshabillant nous nous soyons endormi sans le vouloir sur notre lit, pour que les dimensions du sommeil soient changées et sa beauté sentie. On s'éveille, on voit quatre heures à sa montre, ce n'est que quatre heures du matin, mais nous croyons que toute la journée s'est écoulée, tant ce sommeil de quelques minutes et que nous n'avions pas cherché nous a paru descendu du ciel, en vertu de quelque droit divin, énorme et plein comme le globe d'or d'un empereur ».

 

AGATHA CHRISTIE

 

  La mystérieuse affaire de styles

 

PRIX 1920

 

 

PRIX GONCOURT : ERNEST PEROCHON -  NENE







PRIX FEMINA : EDMOND GOJON - LE JARDIN DES DIEUX

 

 

 


PRIX NOBEL: KNUT PEDERSEN HAMSUN

(Écrivain norvégien. Malgré sa popularité, la réputation de l'écrivain fut affectée par son soutien au régime nazi).

 



 


 


 

                                                                   

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