FRANCIS PICABIA
La photographie ne peut remplacer la peinture :
«Tu peux photographier un paysage, mais pas les idées que j'ai dans la tête»
En 1920 à Paris c’est le mouvement DADA, à sa tête, Tristan Tzara, André Breton et Picabia.
Il se sépare de Tzara et Breton, en 1921
Il expose au Salon des Indépendants de 1921 : L’œil cacodylate
Au Salon d’Automne, Le double monde et les yeux chauds, avec une annotation «L’oignon fait la force»
1923 Picabia expose des œuvres inspirées par la recherche sur l’optique : Volucelle, Volumètre et Optophone.

Paul Eluard dira « la plus mauvaise place du Salon a été comme d’habitude réservée à Francis Picabia. Volucelle participe de sa dernière manière si originale et puissante. C’est un plaisir d'apercevoir du bas de l'escalier ce grand tableau lumineux, léger et mobile»
Rival du surréalisme, PICABIA créera un ballet «Relâche» sur une musique d’Erik SATIE
«Ma peinture est de plus en plus l'image de ma vie et de la vie mais une vie qui ne veut et ne peut regarder le monde dans ce qu'il a de cupide et de monstrueux
Tout ce qui a été moral en art est mort,
heureusement ! C’est le seul service que le cataclysme qui nous entoure a rendu»
Quelques autres tableaux :
QUELQUES ECRITS INOUBLIABLES :
« Tous les travaux des hommes font partie de la grande tradition — ou de la petite, comme vous voudrez — il n'y a pas d'œuvre qui ne fasse partie de la tradition, même celles des copistes du Louvre, imitant le mieux possible les tableaux des maîtres, comme Chardin imitait, le mieux possible, un œuf à la coque ou un moulin à café.
Vous feriez mieux Messieurs, de peindre en bleu et rouge les falaises de Dieppe, vraiment la nature n'est plus assez moderne!
Pour qu'on ne se méprenne pas sur ce livre je termine par ce petit poème :
DADA est insaisissable
Comme l'imperfection.
Il n'y a pas de jolies femmes,
Pas plus qu'il n'y a de vérités.»
LES MORSURES D'ESCARGOTS
« Midi dans la nue, pareil à un parchemin, armé d'un seul espoir, les souvenirs transformés.
Un seul espoir plus vaste que deux bouches l'une contre l'autre; vous devinez ma pensée, il faut trouver son chemin et les chemins ne mènent nulle part !
Vous regardez la vie avec un pinceau et il vous faudrait un masque à gaz asphyxiants, mais voilà il n'y a que l'argent qui ait du génie ; il faut choisir, vivre avec le génie ou avec le temps opportun.
Je suis un voyageur immobile, les pays passent devant moi avec leurs énigmes mobiles.
Je fuis le bonheur pour qu'il ne se sauve pas.»
GAINSBOURG avait pour PICABIA le poète peintre une véritable passion. Son livre préféré était « Jésus-Christ Rastaquouère »
A l’émission d’ARDISSON : lunettes noires et nuits blanches :
Gainsbarre : « Dis donc Gainsbourg, tu crois pas qu'il serait temps pour toi de rejoindre Rimbaud en Abyssinie ?
Gainsbourg : « Ouais, pour moi c'est le plus grand avec Picabia. Parce que celui n'a pas lu Jésus-Christ Rastaquouère, c'est vraiment le dernier des cons.
Il y en a beaucoup, il n'a tiré qu'à 1.060 exemplaires »